Moulin de Montfermeil

Histoire du Moulin

Le moulin fut édifié sous Louis XV le Bien-Aimé, en remplacement de l'ancien moulin des Bruyères, devenu par vétusté difficilement exploitable.
C'est à l'endroit le plus désertique , balayé par les vents à l'extrémité Est du plateau, que Jean Hyacinthe II Hocquart, chevalier, seigneur de Montfermeil et de Coubron, fait construire le nouveau moulin accompagné de la maison du meunier, sur un terrain de 10 arpents qu'il vient d'acquérir au lieudit "La Tuilerie proche de la Justice".Moulin-Tour, à Tour , ou de la Tour, il sera aussi Moulin-aux-cailloux, Moulin manchot, Moulin du château puisque moulin seigneurial soumis à la banalité , autant de noms sous lequels il sera connu pendant une centaine d'années depuis le début de son activité en 1742.

Mais il deviendra aussi le "Moulin de la Galette" à la Belle Epoque, quelquefois improprement nommé le Moulin de Cosette, avec son café restaurant installé dans la maison du meunier surélevée et agrandie .

Actuellement , et afin de marquer son temps depuis sa reconstruction dans le site des carrières du Sempin, il tire son nom tout naturellement de son cadre : le Moulin du Sempin.

Saisi comme bien national sous la Révolution , le moulin commença à se dégrader peu à peu , concurrencé en 1818 par un nouveau moulin carré à cage de bois. Vers 1850, il moud pour la dernière fois : la petite meunerie venait d'entrer dans la lente période de décadence.

C'est en 1896 qu'il entamera une seconde vie ; la vieille tour délabrée fut recrépie, couverte et affublée d'ailes métalliques fixes, d'un toit immobile largement débordant et d'une galerie circulaire. Les promoteurs de Franceville et des Coudreaux avaient su voir tout l'intérêt qu'ils pouvaient en tirer avec le cadre des Sept-Iles. Les avatars des lotissements et la Grande Guerre finiront par mettre un terme à son aventure et, de nouveau recommencera pour lui une lente agonie.

Armand Lanoux écrira en 1968, cette ultime plainte :

"Le dernier moulin meurt sur la colline le front crevé"

Beaucoup se souviennent encore du moulin de la Galette, le moulin de leur enfance, où ils allaient jouer, montant jusque sur la passerelle branlante et s'accrochant aux ailes rouillées...

Accroché sur un fragile promontoire de gypse, au dessus des carrières, fissuré, menaçant de s'écrouler, le moulin était appelé à disparaitre au pied de la falaise.

Grâce à l'entêtement d'une association présidée alors par Aimé Massy, aux aides de la Municipalité et du Conseil Général, ce dernier moulin de la Seine- Saint- Denis se devait de renaître comme le Phénix et marquer une époque révolue.

Reconstruit à l'identique avec ses pierres d'origine à 140m de son emplacement d'origine par l'entreprise Est Constructions du Raincy, pour la tour et pour la charpente par un charpentier-amoulageur des Charentes, il sera opérationnel en 1988, après deux années de travaux. L'aménagement de l'environnement s'est concrétisé par le comblement des carrières, leur réhabilitation en espace vert , et la réalisation à l'entour d'un ensemble touristique et ludique (Le Parc Jean-Pierre Jousseaume) incorporant l'indispensable Maison du meunier devenue centre d'expositions.

Mais déjà comme par le passé , lorsque ses "ailes boivent le vent" notre moulin fait la joie des petits et des grands, insufflant son "tic-tac" dans quelque coin du cœur.


Quelques dates:

1er octobre 1976 - Création de l'Association de Sauvegarde du Moulin de Montfermeil

de 1978 à 1982 - Tentative infructueuse de restauration du moulin sur son ancien site.

28 avril 1982 - Décision adoptée à la majorité pour sa reconstruction sur un sol sain.

8 novembre 1986 - Pose de la première à 140 mètres de son site initial, inauguration par Pierre Bernard maire de Montfermeil en présence des personnalités locales et régionales.

9 octobre 1988 - Inauguration officielle du moulin de Montfermeil baptisé depuis "Moulin du Sempin".

30-31 octobre - Lancement de l'opération "première mouture".

29 avril 2000 - Pose de la première pierre de la Maison du meunier

8 mai 2002 - Inauguration du Parc Jean-Pierre Jousseaume.